C'est le titre du dernier film de la réalisatrice Fabienne Godet. C'est l'histoire de trois paumés dans une Wallonie incertaine. On pense à Bruxelles mais cela pourrait être Namur ou Liège. C'est l'histoire d'un photographe talentueux mais perdu, de sa voisine thésarde et travailleuse sociale idéaliste et suicidaire et de son petit voisin dont la mère et surtout le père sont absents. C'est l'histoire de la rencontre de ces trois personnages qui vont apprendre à se connaitre, à vivre ensemble et peut-être à trouver une place sur la terre.
Le photographe c'est Antoine, magnifiquement ou plutôt très justement interprété par Benoît Poelvoorde.
C'est probablement son meilleur rôle. Si on excepte "c'est arrivé près de chez vous" naturellement. Comment surpasser un rôle tellement créé à sa démesure ? L'avenir nous le dira peut-être mais on peut être sceptique lorsqu'on regarde la carrière plus qu'honorable qui le précède (n'oublions pas non plus le rôle qu'il tenait, toujours avec beaucoup de justesse, dans "Coco avant Chanel").
C'est probablement le meilleur rôle de Benoît Poelvoorde pour la sensibilité de son personnage et la justesse avec laquelle il le joue. On pourrait parfois penser que Benoît Poelvoorde est hésitant et maladroit dans son interprétation. Or c'est justement l'inverse : il joue à la perfection un homme hésitant et maladroit. Le rapport d'Antoine à la boisson n'est pas non plus sans rappeler les propres démons de Benoît Poelvoorde, renforçant l'idée que ce rôle était fait pour lui.
Saluons également la prestation d'Ariane Labed, dans le rôle d'Elena l'étudiante, également toute en sensibilité et du petit Matéo très attachant.
C'est probablement le meilleur rôle de Benoît Poelvoorde pour la sensibilité de son personnage et la justesse avec laquelle il le joue. On pourrait parfois penser que Benoît Poelvoorde est hésitant et maladroit dans son interprétation. Or c'est justement l'inverse : il joue à la perfection un homme hésitant et maladroit. Le rapport d'Antoine à la boisson n'est pas non plus sans rappeler les propres démons de Benoît Poelvoorde, renforçant l'idée que ce rôle était fait pour lui.
Saluons également la prestation d'Ariane Labed, dans le rôle d'Elena l'étudiante, également toute en sensibilité et du petit Matéo très attachant.
"Pourquoi tu souris pas ?" dit-il à Antoine.
Le film a bien quelques maladresses comme la scène du suicide qui hésite entre grotesque et comique ou encore lorsque le photographe interrompt sa boss en lui disant "c'était du Chopin !" parce qu'il a enfin réussi à mettre un nom sur le morceau joué par sa voisine (ceux qui ont vu le film comprendront, les autres doivent voir le film).
Malgré ces petites imperfections ce film arrive à nous toucher par son regard sensible sur ces trois personnages. La fin nous arrachera même quelques larmes.
"Une place sur la terre" nous dédouane de nos tentations voyeuristes. Le voyeurisme du photographe s'insinuant dans la vie de sa voisine est naturel, assumé, artistique et sera même, dans une certaine mesure salvateur. Antoine est bien loin de l'image qu'on se fait du voyeur. Mais en quoi le voyeurisme est-il si mal ?
La loi française ne le définit pas comme un délit tant qu'il n'y a pas violation de la vie privée. Si c'est le cas, la peine peut aller jusqu'à un an de prison et 45 000€ d'amende. Il y a donc une frontière flou entre voyeurisme et violation de vie privée à respecter sous peine de quelques déconvenues.
"Une place sur la terre" nous dédouane de nos tentations voyeuristes. Le voyeurisme du photographe s'insinuant dans la vie de sa voisine est naturel, assumé, artistique et sera même, dans une certaine mesure salvateur. Antoine est bien loin de l'image qu'on se fait du voyeur. Mais en quoi le voyeurisme est-il si mal ?
La loi française ne le définit pas comme un délit tant qu'il n'y a pas violation de la vie privée. Si c'est le cas, la peine peut aller jusqu'à un an de prison et 45 000€ d'amende. Il y a donc une frontière flou entre voyeurisme et violation de vie privée à respecter sous peine de quelques déconvenues.
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